BARE SKIN SILENCE


Royal Museums of Fine Arts of Belgium
room 52
BRUSSELS 


  “ Inspired by the still lifes of the 17th century, Suzanne Corcessin weaves Flemish iconography together with contemporary counter-narratives to question our position as spectators facing immobilized and objectified animal bodies. In the paintings of Frans Snijders, Pieter Boel, and their contemporaries, abundance is celebrated at the cost of the silence imposed upon the animals depicted. Hunting trophies, plucked skins, hanging flesh - food becomes spectacle, fixed in a scene where the act of dying is rendered invisible.

These still lifes evoke beauty and abundance, but also the fragility of existence and the nearness of death. Corcessin reactivates this imagery by restoring matter and movement to it: latex skin and feathers compose a work that summons memory and touch. The piece proposes a shift - from distant gaze to attentive (intimate) touch, from disgust to recognition, from still life to possible resurgence.

This participatory installation invites visitors to place feathers, reviving the memory of bodies so often silenced in representation.

To re-feather the skins is to honor erased lives and to acknowledge their vulnerability — an act of care and reciprocity toward the living. “
text by Swinnen Paula



Peau Sous Silence 


Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
salle 52 
Bruxelles


“ Inspirée par les still-lives - littéralement « vies figées » - du XVIIe siècle, Suzanne Corcessin tisse l’iconographie flamande avec des contre-récits contemporains afin d’interroger notre position de spectateur·rice face aux corps animaux immobilisés et objectifiés. Dans les peintures de Frans Snijders, Pieter Boel et leurs contemporains, l’abondance est célébrée au prix du silence imposé aux animaux représentés. Trophées de chasse, peaux déplumées, chairs suspendues : la nourriture devient spectacle, figée dans une mise en scène où l’acte de mourir se fait invisible.

Ces natures mortes évoquent la beauté et l’abondance, mais aussi la fragilité de l’existence et la proximité du trépas. Corcessin réactive cet imaginaire en leur redonnant matière et mouvement : peau en latex et plumes composent une œuvre qui convoque mémoire et contact. L’œuvre propose un déplacement : du regard distancié au toucher attentif (intime), du dégoût à la reconnaissance, de la nature morte à une possible résurgence.

Cette installation participative invite les visiteur·euses à placer des plumes, afin de raviver la mémoire des corps représentés si souvent sous silence.

Replumer les peaux est une manière d’honorer les vies effacées et de reconnaître leur vulnérabilité - un acte d’attention et de réciprocité envers le vivant.”
texte par Swinnen Paula













© 2025 Suzanne Corcessin. All rights reserved